1-
répartition géographique sur la planète
Le
cacaoyer pousse dans les régions tropicales d'Amérique
du sud -sa terre natale- et dans celles situées entre
le 20ème et le 22ème parallèles, à l'exception de l'Afrique du centre
et de l'est où la terre est trop pauvre et le climat trop sec.
Les pays de prédilection du cacaoyer sont les pays d'Afrique occidentale, autours
du golfe de Guinée : Côte d'Ivoire (1er producteur
mondial avec 800 000 tonnes par an), Ghana, Nigeria et Cameroun. En Amérique
du sud, on le cultive au Brésil (2ème producteur
mondial avec 650 000 tonnes) et en Equateur. La Malaisie
s'est propulsée au rang de 3ème producteur mondial.
2-
répartition géographique locale
L'habitat
du cacaoyer est donc tropical. Il aime un climat humide
avec une température comprise entre 20° et 30°C.
Il pousse à une altitude qui n'excède pas 400 mètres, sur un terrain riche en
azote et en potasse. Le cacaoyer est un arbre délicat
: il doit être protégé par des arbres plus robustes (comme le bananier) puisqu'il
ne supporte ni la lumière directe, ni les sautes de température.
3-
appartenance botanique
Le
cacaoyer appartient à la famille des sterculiacées,
plantes dialypétales. Il en existe de très nombreuses variétés mais le théobroma
cacao L. est le seul cacaoyer qu'on utilise pour produire le cacao.
Il existe 2 groupes botaniques de cacaoyers et un sous groupe :
- le criollo : cet arbre fournit un cacao
très fin. Son écorce est mince et tendre. L'arbre est fragile, sensible
aux maladies et son rendement est faible. Il représente 5 à 10 % de la production
mondiale de cacao. Sa cabosse -le fruit du cacaoyer- est longue, aux sillons
très marqués. Les fèves à l'intérieur sont rondes, claires à faible teneur en
tanin, à l'arôme délicat. On trouve le criollo essentiellement au Mexique, au
Venezuela et en Colombie.
- Le forastero : il fournit un cacao de qualité
médiocre. Son écorce est épaisse. L'arbre est robuste, son rendement
élevé et représente 80 % de la production mondiale. Sa cabosse est enflée, arrondie
et peu sillonnée. Ses fèves sont plates à forte teneur en tanin et peu parfumée.
On le trouve aux Antilles, au Brésil, en Amérique centrale et en Afrique occidentale.
- Le trinitario : il est obtenu par hybridation
du criollo et du forastero et réunit les caractéristiques positives de
ses 2 parents. De même, son apparence un mélange des tailles, formes et couleurs
du criollo et du forastero. On le trouve dans toutes les zones tropicales d'Afrique,
d'Asie et d'Amérique du sud et représente 10 à 20 % de la production mondiale.
Il existe par ailleurs de nombreux hybrides de
ces 2 groupes et de ce sous groupe, baptisés le plus souvent du nom de leur
pays d'origine ou du port d'embarquement des fèves, ex : le sangretaro (Costa
Rica), le soconusco (Guatemala), le bahia (brésil), le puerto cabello (Venezuela),
etc.
4-
apparence de l'arbre
Le
cacaoyer a une durée moyenne de vie de 50 ans,
il a le tronc fin et un feuillage
très décoratif qui passe par toutes les nuances de rouge, du brun et
du bronze avant d'arriver au vert sombre. Il peut mesurer
jusqu'à 10 mètres de haut à l 'état sauvage mais en plantation, on limite
sa hauteur à 5 ou 6 mètres pour faciliter la récolte.
Ses feuilles assez larges atteignent 30 cm de longueur. Des
feuilles, fruits, fleurs et bourgeons apparaissent simultanément toute l'année
sur le cacaoyer, autour des tiges qui sortent régulièrement du tronc et des
grosses branches. Dans l'année, seule une trentaine
de fleurs sur l'ensemble produisent des fruits -les cabosses- en 5 mois
environ. Il y a donc 2 récoltes par an, la 1ère
de meilleure qualité que la seconde.
5-
apparence du fruit
Les
cabosses sont des fruits
ovoïdes pointus à leur 2 extrémités qui, arrivés à maturité, mesurent
de 12 à 20 cm de long et pèsent, selon les espèces,
de 200 à 800 grammes. Alors qu'elles mûrissent, les cabosses passent du vert
au jaune, puis à l'orange, au rouge et au violet.
L'enveloppe de la cabosse, le péricarpe, est dur comme du cuir et contient
les graines de cacao -de 30 à 40- noyées sur 5 files dans une pulpe blanchâtre
et sucrée. Sur 20 cabosses, on obtient environ 1 kilo de fèves séchées.
6-
processus de transformation du cacao
1- la cueillette : lorsqu'elles arrivent à
maturité, les cabosses sont examinées par le cueilleur, sur les cacaoyers. Si
elles font un petit bruit sec, les cueilleurs les détachent de l'arbre au moyen
d'une machette et les ouvrent manuellement au pied de l'arbre : c'est l'écabossage.
Les graines sont extraites de la pulpe. Elles ont un goût âcre que l'on ne peut
rapprocher de celui du chocolat.
2- la fermentation : dès le lendemain, on
fait fermenter les pendant 5 à 7 jours pour les
débarrasser du reste de pulpe, empêcher leur germination
et développer l'arôme de cacao. Pour ce faire, les graines sont soumises
à une température de 40 degrés ou plus. Elles durcissent alors, deviennent brun
rouge et revêtent un aspect brillant. Une graine fermentée
prend le nom de fève.
3- le séchage : une fois fermentées, les fèves
sont séchées entre 8 et 15 jours dans le but
d'abaisser leur teneur en humidité de 60 à 8 %, ce qui les met à l'abri de la
moisissure. Le moyen le plus efficace pour obtenir un bon cacao consiste à faire
sécher les fèves au soleil en les brassant
régulièrement.
4- le calibrage et le stockage : on procède
alors au calibrage des fèves qui sont triées selon leur taille, mises
dans des sacs de 60 kg puis stockées dans des entrepôts en vue de leur acheminement
vers les industries de transformation. Certains pays comme la Côte d'Ivoire,
le Brésil ou la Malaisie transforment directement les fèves sur place,
ce qui permet une baisse du coût du transport et de stockage.
5- le contrôle à l'arrivée : à leur arrivée
dans les pays de transformation, les sacs de fèves sont soigneusement
contrôlées : teneur en eau, impuretés, fèves défectueuses. On désinfecte
et on nettoie les fèves.
6- la torréfaction : vient ensuite une délicate
opération de torréfaction par laquelle les fèves vont être débarrassées
de leur humidité vont et développer leur arôme.
Pour ce faire, on les rôti à une température comprise entre 110 et 140 degrés,
pendant 25 à 50 minutes. Cette opération n'a rien d'automatique : elle s'opère
sous l'œil d'un expert qui arrête le processus
dés qu'il estime que les fèves sont idéalement torréfiées.
le
chocolat
|
grué |
7-
le concassage : les fèves sont alors
ventilées, refroidies et concassées c'est à dire légèrement
broyées pour isoler l'amende du tégument et de la coque. Elles prennent
le nom de "grué ".
8- le mélange des
cacaos : on mélange les grués de plusieurs provenances les uns aux autres.
Chaque mélange donne sa spécificité, son identité
aux différentes marques de chocolat.
10- la création de boissons chocolatées :
le tourteau de cacao va être broyé,
tamisé pour obtenir la poudre de cacao. A cette poudre, on va ajouter divers
arômes, du lait en poudre, des farines pour obtenir
une
large gamme de produits chocolatés dont on fait des boissons.
11- la création du chocolat à croquer :
le point de fusion du beurre de cacao est légèrement inférieur à celui du corps
humain ce qui fait qu'il fond dans la bouche. Ce phénomène permet la création
du chocolat à croquer. On mélange le beurre de cacao
à de la pâte de cacao -préalablement affinée et étuvée- pendant
18 à 72 heures, à une température comprise entre 60 et 80 degrés. C'est
le conchage qui consiste en une agitation lente
et constante du mélange qui va permettre d'éliminer les dernières traces d'humidité
et d'acidité et lui donner au chocolat toute son onctuosité,
sa finesse et son fondant.
12- le moulage : il ne reste plus ensuite
qu'à couler la pâte ainsi obtenue dans des moules. Ceux-ci passent
dans un tunnel réfrigérant qui contracte et solidifie le chocolat. L'emballage
vient couronner ce long processus, avant l'ultime dégustation.
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= |
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+ |
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pâte de cacao |
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beurre de cacao |
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tourteau |
9-
le broyage : on broie ensuite le grué pour obtenir une pâte
de cacao qui est homogénéisée puis projetée dans des sphères hydrauliques.
Cette opération permet d'obtenir 2 éléments
distincts : une nouvelle pâte très dure, le tourteau
de cacao débarrassé de la plus grande partie de sa matière grasse, le
beurre de cacao qui apparaît sous forme d'huile jaune blanchâtre.